Comment vieillir vivant.es ?
Voilà une question qui nous taraude... Cette question pourrait paraître universelle si l’épidémie de la Covid19, au printemps 2020, ne lui avait pas donné un caractère d’urgence. Au lendemain d’une crise sanitaire qui a mis en lumière les limites de notre système sanitaire, autant que sa résilience et ses ressources insoupçonnées, un réseau de praticien.nes issu.es de la production culturelle, des sciences sociales, de l’urbanisme, du design et des arts vivants, lance un programme de recherche-action pour comprendre, sur le terrain, comment “bien vieillir”. À travers un cycle de résidences réalisées dans des territoires différents, allant du périurbain aux grands espaces ruraux, cette enquête vise à identifier et nourrir ce qui fait la résilience singulière de chaque lieu de vie, et à faire émerger des projets sur-mesure, en partenariat avec les institutions publiques, le secteur privé et la société civile. Des temps de partage et des événements fédérateurs ponctueront cette enquête collective, afin de permettre une montée en compétence collective des acteurs de terrain, un partage d’expérience et une réflexion de fond
sur la transférabilité de certaines initiatives.
Soutenu à son démarrage par la CNSA dans le cadre de son appel à projet “Tirer les enseignements de la
crise”, Vieillir Vivant ! démarre à l’automne 2020 pour un déploiement sur 3 ans.
Une recherche-action sur les conditions du “bien-vieillir”
Vieillir Vivant ! propose d’inaugurer, à compter de l’automne 2020 et pour une durée de 12 mois, un cycle de résidences embarquées dans 6 territoires aux contextes et aux échelles singulier.es. Ces résidences seront menées en décalé, en embarquant systématiquement au niveau local des personnes âgées et leur entourage (aidant.es, voisin.es, familles, complices), des acteurs culturels et/ou actifs dans le lien social
des aîné.es, et des institutions en charge du vieillissement sur le territoire.
Ce réseau de complices locaux a dores et déjà été pré-identifié par Vieillir Vivant! dont l’équipe est distribuée dans chacun des territoires concernés. De nouveaux territoires partenaires pourront intégrer le programme dans sa continuité.
+ le Val de Drôme en Biovallée (26), sera le terrain idéal d’expérimentations autour des liens intergénérationels et la première résidence test du CUBE.
+ la cité-périphérique Charles Hermite, à cheval entre Paris et Aubervilliers (93), donne l’opportunité de comprendre le vieillissement en zone urbaine dense et populaire.
+ les coeurs de villages du Livradois (63) et du Forez (42) en Auvergne-Rhône- Alpes, permettent d’aborder l’isolement des aîné.es et la revitalisation des centres-bourgs, spécifiques aux grands territoires ruraux.
+ la commune-colline de Cran Gevrier (74), dans le Grand Annecy, permet de questionner la mixité sociale des aîné.es dans un espace public urbain plutôt prospère.
+ le quartier politique de la ville du Sanitas (37) donne l’occasion de questionner les solidarités locales à Tours puis les dynamiques villes-campagnes en Région Centre Val de Loire
+ le CIAS du Cauvaldor (46) nous invite à aborder la mise en réseau des établissements médico-sociaux en charge du vieillissement.