Transmission-infusion

Des espaces pédagogiques ouverts, collectifs, actifs. Une transmission simple et humble, faite de co-apprentissages et de réciprocités, d’humanité, d’humour et de promesses !

Chez Carton Plein, la pédagogie, la formation, le co-apprentissage sont au cœur. Nous apprenons chaque jour des membres de l’équipe, au fil des rencontres plurielles à l’image de ce « maître ignorant » que décrit Jacques Rancière. Nous empruntons aux pédagogies alternatives des valeurs communes : l’autonomie, l’action collective, l’esprit critique, le partage de pouvoir et la mise en capacité des acteur·rices.

Depuis sa création à Saint-Etienne, Carton Plein s’intéresse aux enjeux de transmission. Quelle soit liée à la pédagogie ou aux histoires qu’on se raconte, cette transmission est toujours collective, active et ouverte.
Elle repose sur des échanges dynamiques où chaque participant·e apprend, fait circuler le récit, donne quelque chose de lui et reçoit en retour. Évidemment, on retrouve au cœur la question de la pluridisciplinarité et l’humour qui jouent des rôles essentiels : démultiplier les regards sur un sujet ou un objet et créer une atmosphère propice à l’ouverture d’esprit et au partage.

Les espaces publics deviennent alors des lieux de rencontre et d’échange des savoirs (connaissance, savoir-faire, savoir-être). Qu’ils soient physiques ou virtuels, ils permettent de briser les barrières traditionnelles de l’éducation, où les cadres imposés sont souvent rugueux et compétitifs, en encourageant la collaboration et le dialogue.

A Saint-Etienne, la Cartonnerie devient le support pédagogique de nombreux workshops, enseignement, déformations.  Les membres fondateurs du collectif sortent toutes du Master Espace public Architecture design pratiques,  une formation hors normes qui fait de la ville un espace laboratoire. Certaines deviennent intervenantes et trouve dans cette formation de fin de cycles un laboratoire pluridisciplinaire et pédagogique. Après quelques 10 ans passés à cheminer dans ce Master, la formation initialement portée par 3 institutions (Ecole d’Arts et de Design Ecole d’architecture et faculté de sociologie, initiatrice) s’arrête pour changer de format et se resserrer sur l’école d’architecture.

Carton Plein continue à intervenir ponctuellement pour des formations de co-apprentissage comme le DU espaces communs accueilli 3 années de suite en Auvergne.

Depuis septembre 2024, Carton Plein prend la coordination pédagogique du post-diplôme « Design des Mondes Montagneux », antenne de l’école des Arts Décoratifs de Paris (ENSAD) installée à Ambert qui accueillera chaque année 6 jeunes en post diplôme provenant des champs du design, de l’architecture, du paysagisme, des sciences humaines ou de l’ingénierie. Elle s’organise sur une année universitaire, de septembre à juin, autour de deux à trois projets d’étude en immersion, provenant de collectivités, d’institutions, d’entreprises, d’associations ou d’individus, permettant aux étudiant·es de se confronter à des enjeux réels par une pratique de terrain. Ils viennent  expérimenter la pluridisciplinarité et la conception située.

Projets en lien
Viaduc fertil et Hôtel éphémère
Les abords de la Gare
Le Parc des Mélèzes
Rando Radio 2023
Sol(s) en partage – Réseau ERPS
Job, vive les vacances !
L'exposition La Grande Échelle
À la bonne santé !
Le Réveil de l'Hospice
D.U Espaces Communs
Formation facilitation graphique
Design des Mondes Montagneux

«À l’encontre d’une “montée en généralité”, qui fait trop souvent l’économie d’une réflexion sur les critères de généralisation, je défends l’idée d’une “montée en latéralité”, à savoir la capacité des expériences singulières à se confronter les unes aux autres, à se mettre démocratiquement en risque les unes en regard des autres. Cette “montée en latéralité” – autre manière de le formuler : cette transmission transversale dans une logique de réciprocité – sollicite au moins deux capacités : d’une part, un art du récit, d’autre part, un (micro) espace démocratique où l’expérience communiquée pourra se discuter, se délibérer. Les enjeux de transmission nous renvoient donc à la délicate question de la constitution d’une scène démocratique car une expérience ne circule pas d’un acteur à un autre, sur un mode direct et immédiat, elle se partage au sein d’un espace qui fait médiation et qui régule démocratiquement les interactions. Ce sont les conditions à réunir (un art du récit, un espace de délibération), me semble-t-il, afin que la part singulière d’une expérience trouve le chemin de son expression et qu’elle puisse “informer” d’autres pratiques, d’autres actions. »

Nicolas-Le Strat Pascal, La transmission (#4), Entretien en ligne sur le site de Art factories, septembre 2014.